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TotalEnergies dit ne pas avoir connaissance de massacres présumés de civils sur son site au Mozambique

Mozambique LNG, site de production de gaz naturel liquéfié (GNL) de TotalEnergies, n’a pas connaissance de massacres présumés de civils perpétrés en 2021 par des soldats mozambicains, comme le rapporte jeudi 26 septembre Politico. Des soldats mozambicains, travaillant pour le site situé sur la péninsule d’Afungi, dans le nord du pays, auraient enlevé, violé et tué des dizaines de civils au cours de l’été 2021, selon le média en ligne.
Le projet gazier, mené par TotalEnergies au Mozambique au sein d’un consortium, a été interrompu à la suite d’une attaque djihadiste, en 2021. Le consortium compte également le japonais Mitsui (20 %), l’entreprise publique mozambicaine ENH (15 %), la société thaïlandaise PTTEP (8,5 %) et les entreprises indiennes ONGC Videsh (16 %), Bharat Petroleum (10 %) et Oil India Ltd (4 %).
Selon Politico, les soldats auraient séquestré un groupe de 180 à 250 civils – qui fuyaient les combats entre l’armée et les djihadistes – dans deux conteneurs situés sur le site gazier, séparant les hommes des femmes et des enfants. Ils auraient détenu les hommes durant trois mois et les auraient battus, affamés, torturés, avant d’en exécuter certains.
« Mozambique LNG tient à affirmer clairement qu’elle n’a aucunement connaissance des événements dont il est question (…) et qu’elle n’a jamais reçu d’information indiquant que de tels événements aient effectivement eu lieu », rapporte TotalEnergies dans un communiqué. « Durant la période allant d’avril à novembre 2021 (…), aucun membre du personnel de Mozambique LNG ne se trouvait sur le site d’Afungi », a ajouté la direction du site, citée par TotalEnergies.
Le groupe dit néanmoins traiter ces accusations avec le plus grand sérieux. Le ministère de la défense du Mozambique n’avait pas répondu à une demande de commentaire dans l’immédiat.
TotalEnergies est visé par une enquête ouverte en octobre 2023 par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour « homicide involontaire » et « non-assistance à personne en danger » lors de l’attaque djihadiste de 2021 au Mozambique, à la suite d’une plainte déposée par des survivants et des familles de victimes.
Le Monde avec Reuters
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